Dans cet épisode du 27 avril 2025 de l’émission Osez Investir sur Sud Radio, Marion Chapel-Massot, dirigeante de DeCarion Gestion Privée, décrypte les subtilités du quotient familial, pilier du calcul de l’impôt sur le revenu. À l’heure où la campagne fiscale bat son plein, elle rappelle comment les parts fiscales influencent directement le montant à payer, tout en soulignant les limites imposées par le plafonnement. Grâce à un exemple concret, elle illustre les enjeux de cette mécanique fiscale souvent méconnue mais essentielle pour optimiser sa déclaration.
Retranscription de l’émission Osez Investir du 27 avril 2025 sur SUD Radio – LE COIN DE L’EXPERT
Laurence Garcia : Thomas, nous sommes avec Marion Chapel-Massot, notre experte en gestion de patrimoine et Dirigeante du cabinet DeCarion Gestion Privée. La campagne fiscale 2025 est lancée et l’un des sujets qui revient chaque année, c’est le fameux quotient familial !
Thomas Binet : Oui Laurence, La déclaration d’impôt a bien démarrée le 10 avril et on va s’attacher à comprendre comment fonctionne ce quotient familial. Marion, en quelques mots déjà c’est quoi ce quotient familial ?
Marion Chapel-Massot : Le quotient familial, Thomas, c’est le cœur du calcul de l’impôt sur le revenu. On commence par diviser le revenu du foyer par le nombre de parts fiscales, qui dépend de la composition de la famille.
Par exemple, un couple sans enfant a 2 parts. Avec un enfant, il passe à 2,5 parts.
Thomas Binet : Et plus il y a de parts, plus l’impôt baisse ?
Marion Chapel-Massot : Exactement. Le revenu est ainsi lissé, puis soumis au barème progressif. Le résultat est ensuite multiplié par le nombre de parts pour obtenir l’impôt à payer. C’est un moyen de tenir compte des charges supplémentaires des familles. Mais attention : l’avantage procuré par chaque demi-part est plafonné !
Thomas Binet : Et ce plafond, il est de combien cette année ?
Marion Chapel-Massot : Pour les revenus de 2024, il est fixé à 1.791 euros par demi-part. Autrement dit, si le gain théorique dépasse ce plafond, l’économie d’impôt est limitée.
Thomas Binet : Avez-vous un exemple Marion pour mieux comprendre ?
Marion Chapel-Massot : Prenons l’exemple d’un couple avec un enfant et 80.000 euros de revenus : il devrait payer 5.709 euros d’impôt.
Sans enfant, ce serait 7.931 euros. L’avantage est donc de plus de 2000 euros… mais plafonné à 1.791. Le couple paiera donc 6.140 euros.
Thomas Binet : Un détail à ne pas négliger donc !
Marion Chapel-Massot : Oui, surtout lorsqu’on se demande s’il faut ou non rattacher un enfant majeur. Ce mécanisme ne laisse pas de réelle marge de manœuvre, mais il peut faire la différence dans certains cas.
Thomas Binet : Merci Marion.
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