Retranscription de l’émission Osez Investir du 7 décembre 2025 sur SUD Radio – LE COIN DE L’EXPERT

Maxime Llédo : Thomas, nous sommes avec Marion Chapel-Massot, notre consultante en gestion de patrimoine et Dirigeante du cabinet DeCarion Gestion Privée. Vous allez Thomas, avec Marion, nous parler du présent d’usage, ce cadeau bien particulier que l’on peut faire à Noël.

Thomas Binet :  Oui Maxime ! Noël approche et on peut allier plaisir d’offrir et transmission. Justement Marion, avant de parler précisément de ces présents d’usage, vous vouliez faire un peu d’histoire ?

Marion Chapel-Massot : Oui Thomas, car vous venez de parler de transmission et quand on parle de transmission, on pense à Patrimoine. Et dans ce mot patrimoine, il y a le mot « pater ». À l’origine, ce « pater », ce n’était pas seulement le père biologique, mais surtout le chef de famille, celui qui organisait, gérait, transmettait. Et déjà dans l’Antiquité, offrir n’était pas anodin : un cadeau pouvait être un signe de protection, un soutien économique, ou une manière d’équilibrer les liens familiaux.

Thomas Binet :  Un peu comme … aujourd’hui finalement ?

Marion Chapel-Massot : Exactement. Et dans notre droit moderne, il existe un dispositif très intéressant : le présent d’usage. C’est un cadeau, mais un cadeau qui ne tombe pas dans la catégorie des donations et qui échappe donc aux impôts et aux déclarations fiscales.

La seule condition, simple comme un réveillon : que le cadeau soit proportionné à sa fortune. C’est l’idée d’usage, d’habitude. On ne parle pas forcément d’un virement de 50 000 €, mais d’un montant cohérent avec son niveau de vie.

Thomas Binet :  Et concrètement, comment on s’en sert à Noël ?

Marion Chapel-Massot : On peut offrir une somme d’argent, un voyage, un objet de valeur, un bijou… tant que l’ensemble reste raisonnable par rapport à son patrimoine.

C’est une manière élégante de donner un coup de pouce à un enfant ou un petit-enfant sans attendre une succession. Pour certains, c’est financer le permis ; pour d’autres, une partie des études, un séjour à l’étranger… ou tout simplement glisser une enveloppe sous le sapin avec un sourire complice.

Thomas Binet :  Et c’est vraiment sans formalité ?

Marion Chapel-Massot : Sans aucune. Pas de notaire, pas de papier, pas de fiscalité tant que la proportionnalité est respectée. Le droit fait confiance au bon sens familial.

C’est finalement la magie du présent d’usage : un geste de générosité qui circule librement, à condition de rester dans la mesure. Un petit outil patrimonial, mais un grand plaisir à offrir.

Maxime Lledo : Je retiens qu’on peut donner mais attention à respecter la proportionnalité avec ses revenus. Merci Marion et Thomas, on vous retrouve dimanche prochain dans la matinale week-end …