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Hausse possible de la CSG : faut-il craindre pour son épargne ?

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Invitée de l’émission Osez investir du 21 décembre 2025, Marion Chapel-Massot, dirigeante du cabinet DeCarion Gestion Privée, apporte un éclairage clair sur la possible hausse de la CSG. Si toute l’épargne n’est pas concernée, le débat met en lumière un point essentiel : aujourd’hui, investir ne suffit plus. Ce qui fait la différence, c’est le choix des enveloppes et l’impact fiscal réel sur le rendement final. Un rappel utile, alors que la performance se juge de plus en plus… après impôts.

Retranscription de l’émission Osez Investir du 21 décembre 2025 sur SUD Radio – LE COIN DE L’EXPERT

Maxime Llédo : Thomas, nous sommes avec Marion Chapel-Massot, consultante en gestion de patrimoine et dirigeante du cabinet DeCarion Gestion Privée. Marion, aujourd’hui on parle d’un sujet très concret pour les épargnants : la hausse possible de la CSG- Contribution Sociale Généralisée.

 

Thomas Binet : Oui, la CSG est de nouveau au cœur des débats parlementaires. Sujet sensible et hautement inflammable. Marion, est-ce qu’il faut craindre pour son épargne ?

Marion Chapel-Massot : Pas pour toute son épargne, Thomas. Et c’est vraiment le point clé. Aujourd’hui, investir ne suffit plus : il faut surtout savoir où investir.
Le texte voté à l’Assemblée prévoit une hausse ciblée de la CSG sur certains revenus du capital.

 

Thomas Binet :  Concrètement, de quoi parle-t-on ?

Marion Chapel-Massot : Le prélèvement forfaitaire unique passerait de 30 % à 31,4 %.
L’impôt sur le revenu reste à 12,8 %, mais la CSG, elle, augmenterait de 9,2 % à 10,6 %.
Sur le papier, ça semble marginal… mais sur le rendement final, l’impact est bien réel.

 

Thomas Binet :  Quels placements seraient dans le viseur ?

Marion Chapel-Massot : Principalement les placements financiers détenus en direct :

  • les comptes-titres
  • les PEA et PEA-PME
  • les comptes à terme
  • une partie de l’épargne salariale
  • et les PER, dont l’avantage fiscal est régulièrement remis en question.

 

Thomas Binet : Et à l’inverse, quels placements resteraient protégés ?

Marion Chapel-Massot : C’est assez clair : l’assurance-vie, fonds euros comme unités de compte, les contrats de capitalisation, l’immobilier via les revenus fonciers, et les livrets réglementés. Autrement dit, ce n’est pas l’épargne en elle-même qui est visée… mais la façon dont elle est détenue.

 

Thomas Binet : Donc, nous sommes face à une mesure très ciblée ?

Marion Chapel-Massot : Tout à fait. Moins de 18 % des ménages détiennent des valeurs mobilières en direct, contre plus de 40 % pour l’assurance-vie. Le message est clair : la fiscalité devient un outil d’orientation patrimoniale !

 

Thomas Binet : Un mot de conclusion, Marion ?

Marion Chapel-Massot : Aujourd’hui, la performance ne se mesure plus avant impôts.

En gestion de patrimoine, ce qui compte vraiment… c’est ce qu’il vous reste après.

 

À voir également :

Pour en savoir plus sur les évolutions en cours de la fiscalité du patrimoine, retrouvez aussi l’intervention de Marion Chapel-Massot dans l’émission du 18 décembre 2025 Tout pour investir sur BFM Business : De l’impôt sur la fortune improductive à la contribution sur les hauts patrimoines : ce qu’il faut retenir.

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